"L'esprit de géométrie ne doit pas dépasser l'esprit de finesse dans l'exercice de la peinture. Cet art est exigeant, il ne supporte pas que l'intelligence dépasse l'instinct et devient insignifiant si la raison ne donne leur valeur aux élans du cœur. « La vitesse d'un cheval emballé ne compte pas » disait Jean Cocteau. L'extravagance n'est qu'un argument de vente. La revisitation est à la mode mais pour n'observer aucune règle ; est-on bien sûr de ne pas suivre d'anciennes traces ?
Pascale Garcin Coquoin n'imite pas l'originalité de rigueur. Elle est elle-même sans l'avoir cherché. Son intelligence met la barre très haut. Van gogh devint Vincent en croyant qu'il copiait Millet ou Delacroix. Il était le seul à ne pas voir la différence. Ce que nous sommes altère si bien notre jugement que nous pourrions nous croiser sans nous voir.
C'est ici l'œuvre d'un vrai peintre, un voyageur qui n'arrive jamais et nous livre son carnet de bord émerveillé."
Philippe LEJEUNE, peintre
"Pascale Garcin-Coquoin est née en 1960, elle vit et travaille en Essonne. Imprégnée de l'enseignement de son maître en l'école d'Étampes, Philippe Lejeune peintre du sacré et philosophe, puis à Dourdan, de celui de Christoff Debusschere peintre de la marine, elle en a gardé l'heureuse empreinte.
Ayant su prendre son indépendance, c'est avec exigence et personnalité qu'elle utilise des valeurs éloquentes, et obtient le dépouillement nécessaire pour aller à l'essentiel. Elle traite avec une égale maîtrise les paysages et les scènes de genre. Ses portraits, sensibles, sont autant de promesses intimistes que de faits accomplis. Sur sa palette, ses huiles sont harmonieuses, sur la toile, son trait figuratif est affirmé et ses rehauts comme autant de ponctuations rythmiques. Formes et couleurs se juxtaposent à la recherche d'une ressemblance dont elle en refuse cependant les impératifs, seule compte la liberté du geste, la couleur, la lumière, l'expressivité ou l'émotion.
L'antagonisme entre peinture et réalité visuelle est perceptible, mais l'artiste fait métier de voir et capter ce qu'elle est seule à discerner et peint ses sujets avec une absence totale d'affectation."
Marie Descours, sculpteur